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centerblog articles blogs images créer un blog partager sur facebook partager sur twitter rechercher connexion adresse du blog .centerblog.net mot de passe se connecter ajouter en ami accueil signer mon livre d'or faire connaître mon blog me contacter par mail flux rss thèmes air belle bleu bonjour bretagne cheval chevaux chez concours couple dieu divers rechercher recherchez aussi : · genealogie onillon · julie lucie de bégasson derniers commentaires non, il ne s'agit pas de la même famille. même s'il devait être le seigneur de cette paroisse sous le règne de par marquenetgeorges, le 16.11.2013 est etait il de la famille de galliot de genouillac ? par genouilhac julien, le 07.01.2013 articles les plus lus · famille du verdier de genouillac · statistiques date de création : 28.06.2012 dernière mise à jour : 29.12.2013 2 articles famille du verdier de genouillac publié le 28/06/2012 à 21:22 par marquenetgeorges tags : jeune paris patrimoine vie homme enfants roman france femme mort fille livres revenu bretagne la famille du verdier de genouillac après m’être penché sur l’histoire de la mère onillon, je me suis intéressé aux propriétaires du château et du domaine de la grue sur une période de plusieurs siècles. pour faire court, je n’évoquerai que les personnages proches de la légende onillon. en 1727, messire jean-louis du verdier de genouillac est propriétaire du château et du domaine hérités de sa mère renée boylesve. son père jean du verdier est nommé avant son mariage, en 1671, chevalier de saint–lazare et du mont-carmel. le 11 février, il est promu commandeur et procureur général du dit ordre par le marquis de lonnoy, (secrétaire d’etat, commandeur et chancelier des ordres du roy, grand vicaire général de l’ordre de nostre-dame du mont-carmel et de saint-lazare et bethléem, tant deça que dela des mers). le 16 juillet 1679 il est dessaisi de sa charge de conseiller au grand conseil de paris . a la demande des créanciers, son office est vendu. il faut en conclure que ses affaires n’étaient pas brillantes. son épouse (renée boylesve) hérite de la totalité du patrimoine de ses parents n’ayant qu’une sœur morte sans descendance. cela lui permet d’assainir sa situation financière. en effet, à son décès en 1713 elle laisse à ses trois enfants une fortune globale de 258 000 livres. en 1697 le grand maître de l’ordre lui attribue la commanderie de sainte-catherine de montrevault, au diocèse d’angers. donc de bordeaux cette famille se retrouve à angers de par la famille de l’épouse. a notre connaissance, 4 enfants : 2 garçons et 2 filles sont issus du mariage de jean du verdier et renée boylesve. ce même jean-louis, baptisé le 9 juin 1679 à angers (paroisse saint-pierre), serait décédé, sans alliance, le 1 er octobre 1736. il se titrait seigneur de la grue. il était mousquetaire du roi (2 ème compagnie) et nommé chevalier de l’ordre de saint-lazare et du mont-carmel le 17 décembre 1700. est-il célibataire ? marié resté sans descendance ? on l’ignore. c’est la raison pour laquelle son frère aîné survivant devient à son tour seigneur de la grue. la grue passe donc à henry du verdier de genouillac, baptisé le 5 janvier 1675 à angers (paroisse saint-pierre). il a pour parrain henry boylesve, sieur de la moricière, et pour marraine dame renée billet (ou billat), épouse de messire charles boylesve, écuyer, sieur de saubuéris. il meurt le 18 juillet 1758 à angers (paroisse saint-pierre) à l’âge de 83 ans. ce henry, se titrait seigneur de cellières et, plus tard, de la grue et de beaurepaire et autres lieux. nommé conseiller au parlement de bretagne en 1705, en 1743 il transmettra sa charge à son fils henry-augustin. il épouse le 13 mai 1720, à 45 ans, à angers (paroisse saint-pierre), marie du mesnil, née le 25 juin 1698 à angers (elle a 22 ans), fille de messire henry du mesnil, chevalier, seigneur d’aussigné et du pinau et autres lieux, et de dame françoise cécile poulain. a notre connaissance, de cette union naissent 5 enfants. un garçon et une fille décédés en bas âge, le dernier jean maurice embrasse la carrière militaire puis devint moine à la chartreuse de bosseville, près de clamecy. prit-il une part active aux guerres de vendée en dépit de son âge avancé (66 ans) ? on ne sait pas exactement. toujours est-il qu’il en fut accusé et qu’il fut fusillé à ce titre le 9 janvier 1794 à saint-malo. l’aîné henry-augustin du verdier de genouillac, seigneur de cellières, la grue et beaurepaire et autres lieux, né le 28 août 1722 à angers (saint-germain-saint laud), est baptisé le 19 septembre à angers (paroisse saint-pierre). il succède en 1744 à son père dans la charge de conseiller au parlement de bretagne et la transmet à son fils en 1776. entre 1765 et 1769, il y eu un violent conflit entre le duc d’aiguillon, gouverneur de bretagne , et le parlement, dont la majorité des membres donnèrent leur démission. l’objet principal du litige était l’opposition du parlement à la perception d’impôts nouveaux non consentis au préalable par les états de bretagne . henry-augustin compte au rang des démissionnaires. un arrangement intervint en 1769, mais en 1771 maupeou fait abolir la vénalité des charges de conseillers. les membres du nouveau parlement sont désignés par l’autorité royale. ils siègent jusqu’en 1774, date à laquelle louis xvi abandonne la réforme maupeou. henry-augustin s’était tenu à l’écart du nouveau parlement. le 5 juillet 1746, il épouse à angers (paroisse saint-michel de la palud) marie-louise de lantivy, née en 1721, fille de louis pierre jacques comte de lantivy, chevalier, seigneur de bonchamp, bouche d’uzure, l’isle-tizon, lépinay, viatte, la lande, la touchardière, la mancellière et autres lieux, et de dame louise langlois de la roussière, présents l’un et l’autre au mariage. marie-louise a reçu en dot les terres de la touchardière et de la mancellière. du fait de son état de fille unique au décès de ses parents elle hérite la totalité de leur patrimoine . henry-augustin et marie-louise eurent 4 enfants. 2 filles et 2 garçons. le dernier enfant : marie-andré-paul-louis du verdier de genouillac reprit le titre de seigneur de cellières, la grue et beaurepaire, et autres lieux. henry-augustin meurt le 18 novembre 1783 à angers (paroisse saint-germain-saint-laud), à 61 ans. son épouse était y décédée dès le 16 novembre 1773 à 52 ans. leur fils, marie-andré-paul-louis du verdier de genouillac, seigneur de cellières, la grue, aussigné, la touchardière et autres lieux, est baptisé le 25 janvier 1756 à angers (paroisse saint-pierre). il fut conseiller au parlement de bretagne de 1776 à 1789. lors de l’assemblée de la noblesse d’anjou le 18 mars 1789, il se fait représenter par antoine-séraphin du bois, seigneur de maquillé et de la buronnière avec lequel il est apparenté. le 25 octobre 1784, il épouse dans la chapelle du château du rox, paroisse de concoret, diocèse de saint-malo, julie-lucie de bégasson, née au rox le 13 décembre 1759. fille « de haut et puissant seigneur messire rené joseph de bégasson, chevalier, seigneur comte du dit lieu, le rox, le tertre, skrault, la beuvie, le quimperio et autres lieux, lieutenant de nos seigneurs les maréchaux de france , et de dame hypolytte radegonde loz de beaucourt, dame de bégasson ». julie-lucie reçoit en dot, 3000 livres et 50 000 livres qui seront réglées aux époux d’année en année par tranches de 10 000 livres, le marié apporte des biens estimés à 120 000 livres. a titre de comparaison au bas de l’échelle sociale, un (manouvrier) gagne en moyenne à la même époque de 100 à 300 livres par an… ! la famille de bégasson est de noblesse ancienne. deux de ses membres furent conseillers au parlement de bretagne au xviii siècle. au moment de la révolution, les époux marie-andré-paul-louis du verdier de genouillac et julie-lucie de bégasson émigrent à l’étranger en 1793 avec leurs enfants. après être passés par la belgique plus précisément à liège, ils se rendent en allemagne à duisbourg en 1794, puis à hambourg, en 1795 où selon le baron de woelmont de brumagne (notices généalogiques, tome i p. 848 et 849) ils créent une teinturerie de soie en collaboration avec leur femme de chambre et le marquis de vassé. ce dernier, veuf de louise de broglie, épousa ladite femme de chambre qui est estimable et d’une honnête famille. enfin les du verdier de genouillac se fixent en angleterre le 8 août 1795 où marie-andré-paul-louis exerce la profession de professeur de français. ayant appris la mort de m. de begasson qui était resté en france et de ce fait avait conservé ses biens, ils rentrèrent clandestinement en france en 1799, laissant leurs deux fils aînés en angleterre au collège de penn. pendant leur absence de france , leur patrimoine sis dans le département de maine et loire est saisi et vendu comme bien national. nous mentionnerons seulement le château et le domaine de la grue (soit 257 hectares). ceux-ci sont achetés par les fermiers (les frères : jean onillon dit l’aîné et jean onillon dit le jeune et jeanne albert veuve gélineau), pour la somme de 410 000 francs. nous ne savons pas encore par quel phénomène cette somme a été réduite à 20 724 francs payé en numéraire. (somme intégralement remboursée). pour information, 3 autres métairies et terres sont retournées à leurs anciens propriétaires car les acquéreurs de ses biens (nationaux) n’ont pu satisfaire aux charges de l’adjudication. • la closerie, • la fardellière, • et couraye, le tout sur la commune de tiercé acquis par antoine brouilhet et son épouse marie jeanne aligre. lorsque la royauté est rétablie, la famille du verdier de genouillac bénéficie du « milliard pour les émigrés » voté sous charles x, pour ses fiefs vendus sous la révolution comme biens nationaux. elle a perçu une indemnité de 218 660,82 francs. ils ont bénéficié de l'amnistie du 6 floréal an x (6 juin 1802) et ont fait rapatrier leurs enfants. et nous savons que, marie andré paul louis signe le 22 brumaire an xiv (13 novembre 1805) avec ses deux sœurs un acte sous seing privé au sujet de la succession de leur mère marie-louise de lantivy. a noter que dans tous les actes de l’état civil et administratifs il est fait mention du titre de comte. cette succession, ainsi que celle de leur père, restée indivise jusqu’alors, fit objet d’un partage le 12 avril 1809, reçu par maître thomas-françois mangars, notaire à angers. les deux tiers revenaient au fils aîné en vertu de la coutume d’anjou applicable au moment du décès des parents. ce ménage genouillac-bégasson eut 7 enfants. le fils aîné henry-sévère, né le 10 août 1785 à rennes (paroisse saint-etienne). engagé en 1807 sur un bateau de surcouf, meurt en 1808 à batavia (à présent jakarta) qui était la capital de l’indonésie il s’agirait de ce jeune homme qui s’est présenté au curé de gonnord en 1804 pour lui demander ce qu’il était advenu des propriétés de sa famille. lorsqu’on regarde en détail les registres paroissiaux de l’époque, l’on s’aperçoit que le curé abélard en poste en l’église de gonnord en 1804 était avant la révolution le chapelain du château de la grue. ils se connaissaient donc. cet abbé devait être son précepteur lors des séjours de la famille du verdier de genouillac à la grue. relativisons : au moment de l’émigration cet enfant était alors âgé de 6 ans à son retour il en avait 19, se sont-ils vraiment reconnus ? pour preuve du passage de cette famille en angleterre, deux de leurs enfants sont nés à chelsea : agathe née le 26 août 1795,( elle deviendra religieuse) et paul né le 7 juillet 1798. il est bon de souligner, que la famille du verdier de genouillac possédait une fortune considérable, renseignements relevés sur l’état des biens, immeubles que possèdent m. et mme de genouillac. cet état n’est pas daté, mais comme sur le tableau récapitulatif qui l’accompagne figurent les impôts fonciers payés en 1838 et que marie-andré-paul-louis est décédé en 1842, c’est certainement entre ces deux dates que ce documents a été établi. le total des fermes, métairies et terres s’élevait à 1680 hectares. s’y ajoutait deux hôtels particuliers, l’un à rennes, l’autre à angers, et des marais salants dans la région de guérande. l’ensemble assurait un revenu annuel supérieur à 40 000 francs de l’époque pour une valeur en capital estimée à un peu plus de 1 424 000 francs. par ailleurs, les abbés renaudet et deffaye s’ils étaient allés au château de la grue, auraient vu qu’il était en ruine. en effet, pendant les désordres des guerres de vendée le château fut, en partie, pillé et incendié. debout, il ne restait que la maison des fermiers et seulement l’entrée principale du château. de plus, la légende situe le décès du père d’henry-sévère (marie-andré-paul-louis du verdier de genouillac) en espagne. pourquoi en espagne ? probablement par consonance, batavia ? = espagne. les contemporains ont eu ouïe dire du décès d’un proche de la famille de genouillac survenu dans une contrée lointaine. delà, contraction, et on fait décéder le père en espagne alors qu’en réalité c’est le fils qui meurt à batavia. une légende a toujours un fonds de vérité et souvent des approximations qui, au fil du temps, deviennent des quasi certitudes. aujourd’hui la famille s’est enrichie d’une nombreuse descendance mais il ne subsiste presque rien de l’important patrimoine constitué par ses ascendants. néanmoins, le titre de comte se porte toujours par l’aîné de la famille. georges marquenet marquenet.georges@gmx.fr paris, le 25 janvier 2012. partager : ecrire un commentaire 2 commentaires j'aime 2 publié le 28/06/2012 à 20:37 par marquenetgeorges tags : bretagne livres paris belle bonjour papier element cheval mort france monde roman revenu bleu jeune couple moi homme chez enfants histoire femme divers heureux dieu internet fille femmes soi l’enigme de la mère onillon en 1998, j’ai décidé de réaliser la généalogie des enfants du premier mari de mon épouse : paul jolivet, du village de la pommeraye dans le département du maine et loire. pour ce faire, il me fallait de plus amples renseignements sur cette famille et là me vient aux oreilles l’histoire de la « mère onillon » transmise de bouche à oreille depuis l’époque de la révolution. voici, en résumé, cette histoire : « le château et le domaine de la grue ont été vendus comme biens nationaux par suite du départ en exil de son propriétaire. ce sont les enfants onillon qui ont acquis ces biens. ces derniers ont été restitués au châtelain après la révolution par la mère onillon aurait très bien pu les conserver pour elle. » comme on m’a affirmé qu’il s’agissait de la famille, je n’ai pas éprouvé le besoin de mettre cette parole en doute. en effet, la grand-mère de paul jolivet s’appelait onillon. en remontant l’ascendance, je me suis trouvé en présence de plusieurs jean onillon et j’ai cherché l’épouse correspondant aux années considérées. j’ai noté qu’anne gelineau, épouse de jean onillon, entrait exactement dans les critères définis. j'étais alors persuadé, ainsi que plusieurs généalogistes amateurs, qu’anne gelineau était la « mère onillon » sans plus. lors de mon déplacement en maine et loire à la mairie de gonnord (aujourd’hui valanjou) j’ai appris qu’une rue du village a été baptisée « impasse de la mère onillon », en hommage à cette dame qui a restitué le domaine de la grue aux châtelains rentrés d’exil. constatant mon intérêt pour cette légende, la secrétaire de mairie m’a aimablement proposé un recueil de l’histoire de gonnord intitulé « si gonnord m’etait conte » dans ce recueil, cette fameuse histoire de la mère onillon est mentionnée. elle est devenue, au fil du temps, une vraie légende dans la région.. . pris au jeu, je décide d’approfondir cette histoire avec la plus grande attention quand j’aurais un moment. et… 13 années passent… dans cette généalogie, je reste bloqué sur une onillon qui refuse de m’orienter sur la piste de son ascendance dont le mariage se situe le 26 juin 1828 à gonnord. devant ce blocage, je me résous à demander de l’aide sur internet à un généalogiste amateur qui, comme moi, fait des recherches sur cette famille. ce dernier me fournit le renseignement tant désiré : cette onillon s’est mariée avec son cousin onillon. de là découle le reste de la branche. naturellement, je demande à mon interlocuteur s’il connaît l’histoire de la mère onillon ? il me répond, « oui, c’est georges onillon qui me l’a contée il y a 20 ans ». voici ce qui est écrit concernant cette histoire : l'histoire de la " mère onillon " par l'abbé renaudet en 1727, messire jean louis du verdier de genouillac est propriétaire du domaine de la grue. cette famille le possédera jusqu'à la révolution. en 1793, le châtelain de la grue dut s'exiler en espagne. il avait à son service, entre autres gens fort honnêtes et dévoués, la famille jean onillon. on raconta alors que le chef de cette famille aurait été tué par les bleus (les soldats de la république) alors qu'il revenait de faire un bout de conduite à son maître sur la route de l'exil. sa femme restée veuve avec de nombreux enfants, aurait alors courageusement pris en charge la direction du domaine de la grue, resté sans maître. cette version s'est transmise jusqu'à nos jours, sans qu'il soit possible d'affirmer l'exactitude de tous ces éléments. quoi qu'il en soit, et là-dessus, les documents authentiques que nous possédons sont catégoriques, le 22 prairial de l'an vi de la république une et indivisible (juin 1798) à 11 heures du matin, au district de vihiers, le domaine de la grue, devenu "bien national" par suite du départ en exil de son propriétaire, fut mis en vente. a la surprise de tout le pays, le jour des enchères publiques, cette terre fut adjugée aux enfants onillon pour la somme de 410 000 frs. cet achat fut jugé "scandaleux" et attira, dit-on, aux nouveaux acquéreurs la défiance, les avanies, voire même les insultes de tout le voisinage. et cette pénible situation dura jusqu'en 1804. le dimanche de la fête-dieu 1804, à l'heure matinale où les habitants de gonnord s'affairent à décorer les rues pour la procession du saint-sacrement, un jeune homme distingué, "descendu d'une calèche un peu défraîchie", traverse la foule et se rend à l'église pour assister à la cérémonie. a l'issue de celle-ci, il se dirige vers le presbytère, se présente au curé comme le descendant des "de genouillac" et s'enquiert de l'état actuel de son ancienne propriété. le curé lui explique avec embarras qu'elle a été acquise, il y a quelques années par ses fermiers onillon, et que la législation actuelle les assure dans leurs droits. dès lors, il fera bien de s'abstenir de toute revendication. mais voici que pénètrent dans la salle du presbytère quatre grands et beaux paysans qui demandent à parler au monsieur de la procession : ce sont les quatre aînés de la famille onillon... le plus âgé, en entrant, dit, le chapeau à la main : "bonjour monsieur le curé". puis s'adressant à l'étranger : "bonjour monsieur notre maître. nous venons de la part de notre mère vous prier de nous faire l'honneur de descendre à la grue". son interlocuteur, pâle d'émotion, essaie d'articuler un refus poli. mais l'aîné des onillon insiste : "monsieur notre maître couchera au château ; c'est du reste le chemin pour retourner à angers. nous serions si heureux ! notre mère mourrait de chagrin, si vous refusiez". et, bon gré mal gré, voilà le châtelain hissé dans la vieille calèche. on arrive à la grue. au bas du perron du château, la mère onillon, dans ses beaux habits de fête, reçoit le voyageur, lui ouvre en silence la porte du vestibule. le grand salon a gardé sa parure d'antan ; rien n'a été modifié depuis le départ des châtelains ; seulement sur la table de noyer un seul couvert est dressé, avec une assiette chargée d'un gros paquet de papiers surmontés d'un bouquet de lys et de pensées. "voilà vos titres", dit la mère onillon. "vous êtes chez vous. nous sommes vos serviteurs". et l'une des brus dépose une cassette sur la table : "voilà nos fermages depuis 1794... nous vous demandons de bien vouloir nous garder à votre service. nous serions heureux de mourir à la grue". grâce à internet et les documents mis en ligne par les archives départementales ainsi que le concours précieux de madame nelly herin de l’association généalogique de l’anjou (a.gen.a 49), je peux déjà me faire une idée générale de cette affaire. le domaine et le château de la grue ont été achetés par jean onillon l’aîné, jean ouillon (onillon) le jeune et jeanne albert (parfois orthographié halbert) veuve de françois gelineau, fermiers des châtelains genouillac. en 1804, les fermiers rendirent leurs biens aux légitimes propriétaires au retour d’émigration de ces derniers. il semblerait que le rôle de cette jeanne albert soit passé inaperçu par les divers chercheurs m’ayant précédé. en effet, il n’est jamais fait mention d’elle. alors que, selon moi, elle est le pivot de cette histoire. tous se sont focalisés sur les « enfants onillon » qui dit enfants dit parents. l’erreur d’interprétation viendrait de là. jeanne albert est veuve de françois gelineau tué par les bleus après qu’il ait accompagné un bout de chemin son maître sur la route de l’exil en 1793. regardons le couple gelineau de plus près : françois michel gelineau , fils de michel et de marie boidron, est né le 8 mai 1758 à gonnord au château de la grue. il s’est marié le 20 février 1781 à gonnord avec jeanne albert , fille de rené et de perrine mercier, née le 18 mars 1761 à gonnord (pointreau). elle est décédée le 8 octobre 1820 à gonnord. (la grue). de cette union sont nés 4 enfants : d’abord 3 filles puis un garçon. en 1798 (lors de l’achat du domaine) ce dernier avait 9 ans donc trop jeune pour figurer sur un acte de vente. ce sont les actes de mariage des sœurs de ce dernier, du 12 prairial an xi quim’ont confirmé de quels onillon (l’aîné et le jeune) il s'agissait. lors du départ en exil des du verdier de genouillac c'est jeanne albert qui a pris en charge le château et le domaine de la grue avec l’aide des deux onillon nommés plus haut. voyons plus en détails ces deux jean onillon : le premier : jean onillon dit « l’aîné », fils de jean et de jeanne viau, est né le 30 novembre 1758 à chemillé. il s’est marié le 9 février 1779 à gonnord avec anne gelineau , fille de michel et de marie boidron, née le 5 juin 1760 à gonnord, ( la grue). elle est décédée le 30 août 1842 à gonnord à la fardelière. jean onillon dit « l’aîné » est décédé le 28 septembre 1838 à gonnord à la fardelière. le second : jean onillon dit « le jeune », fils de jean et de marie boidron, est né le 1er décembre 1773 à gonnord, (la grue). nous remarquons que marie boidron est également la mère de françois gelineau tué par les bleus en 1793 et d'anne gelineau. il s’est marié avec louise simon, le 25 fructidor an v (11 septembre 1797) à gonnord. jean onillon dit « le jeune », est décédé le 15 janvier 1822 à gonnord à la guignardière. etudions de plus près les parents de ces deux jean onillon: jean onillon , né le 28 mars 1727 à sainte christine et décédé entre le 29 août 1792 date du baptême de pierre, âgé de 4 mois, fils de jean onillon et d' anne gelineau, dont le parrain est jean onillon, grand-père de l’enfant et le 25 fructidor an v (11 septembre 1797) où l’on voit mentionné pour la première fois:" feu jean onillon "lors du mariage de jean onillon (le jeune) et louise simon. il est probable qu’il a été tué au cours des désordres occasionnés par les guerres dites de vendée vers 1793. il épouse le 14 février 1753 à sainte christine jeanne viau , née le 1er avril 1732 à chaudron en mauges qui décède le 19 décembre 1769 à chemillé. il se remarie le 11 septembre 1771 à gonnord (167/173) avec marie boidron veuve de michel gelineau, née le 15 janvier 1739 à vezins, et décédée le 20 novembre 1781 à gonnord. par conséquent, ces deux jean onillon sont demi-frères, jean le jeune étant demi-frère de françois et anne gelineau et l'aîné beau-frère de jeanne albert. mais aucune des femmes de jean onillon ne peut être qualifiée de "mère onillon", étant toutes deux décédées bien avant l'année 1804 quant à anne gelineau décède beaucoup plus tard et de plus ne demeure pas à la grue. au vu de ces nouveaux éléments, j'en déduis que celle dénommée "mère onillon" n'est pas anne gelineau comme d'aucuns le prétendent mais bel et bien : jeanne albert , veuve de françois gelineau afin de mieux conforter cette recherche, il est établi qu’elle est décédée en 1820 au château de la grue. (l’abbé renaudet mentionne son décès en 1824). chacun sait que ce genre de souvenir est très approximatif dans la mémoire de soi-disant témoins . par cette découverte je ne prétends pas révolutionner la légende de l’histoire de la mère onillon qui perdurera, telle quelle, dans les chaumières mais tout simplement remettre les choses à leur place initiale dans leur véracité. pendant la longue absence des châtelains, ils sont restés fidèles gardiens, veillant sur leur patrimoine. ils ne les avaient pas usurpés, mais ils ont mis leur fierté à rendre intacts tous les biens à leur légitimes propriétaires. quelle admirable abnégation de ces humbles petites gens modestes : domestiques ou paysans, assujettis à leur seigneur. ils ont démontré envers les aristocrates leur droiture, leur entier dévouement et leur noblesse de cœur. georges marquenet, marquenet.georges@gmx.fr <span style="color: #7f007f; fon partager : ecrire un commentaire j'aime 14 créer un blog . articles société . blogs société derniers articles : famille du verdier de genouillac la famille du verdier de genouillac après m’être penché sur l’histoire de la mère onillon, je me suis intéressé aux propriétaires du château et du domaine de la grue l’enigme de la mère onillon en 1998, j’ai décidé de réaliser la généalogie des decouvrir d'autres blogs : rjcpatriote juriscult olvina-immo valerienaa terlarochelle acoeuretacris jjb86 chatillonlapalud lailasamburu jblecapitaine aulneselementaire stcypnews leconnetable info-plus annuaire de blogs aide centerblog signaler un abus
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